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Champ de Bataille, 5 octobre

 

Notre journée culturelle d’automne, samedi 5 octobre 2024

Château du Champ de Bataille

 

      Propriété du  décorateur Jacques Garcia depuis 1992, le château, chef d’œuvre d’architecture  XVIIe siècle, a été magnifiquement rénové pour restituer l'intérieur du château aux XVIIe - XVIIIe siècle.

     

 

         Nous avons eu la chance de découvrir ce domaine exceptionnel sous un soleil radieux qui magnifiait les belles façades classiques et les vastes espaces du parc et des jardins.

      A l'arrivée nous traversons une allée d'ifs au garde à vous impeccable et pénétrons sous le très beau porche du bâtiment des écuries.

       Les anciennes écuries ont été aménagées en espace d'accueil, boutique et salles d'exposition.

         Nous accédons par là à l'immense  cour d'honneur et découvrons la façade harmonieuse du château.


 

      Comme le révèle la photo aérienne ci-dessous, le domaine se trouve niché dans au milieu des prairies et des bois en Normandie, au sud de Rouen.

 

Château du Champ de Bataille, vue aérienne de l'arrière du château et d'une partie des jardins. in Wikipedia par Comodo CC BY-SA 3.0
Château du Champ de Bataille, vue aérienne de l'arrière du château et d'une partie des jardins. in Wikipedia par Comodo CC BY-SA 3.0

 

      Mais pourquoi "Champ de bataille" ?

Ce toponyme reste énigmatique !

 

       Il ferait référence à l'une ou l'autre des batailles qui eurent lieu au cours des siècles pour la possession du territoire (plusieurs dates sont évoquées) ou encore au nom d'un des propriétaires...

 

          Quoiqu'il en soit, sa construction a été entreprise au XVIIe siècle par Alexandre de Créquy.

         Plusieurs héritages et ventes plus tard, au XXe siècle entre autres péripéties il servit d'hospice, de camp de prisonniers après guerre puis de prison pour femmes jusqu'à son rachat par le propriétaire actuel qui raconte son coup de cœur et ses travaux dans son livre : Jacques Garcia, Vingt ans de passion, le château du Champ-de-Bataille, Paris, Flammarion, 2013, 400 p.

 Pour en savoir plus sur la succession des propriétaires avant Jacques Garcia voir Wikipédia.

 

 

 


PROGRAMME DE LA JOURNÉE :

  •  Le matin, visite libre du magnifique "plus grand parc privé de France", inscrit aux monuments historiques. Il occupe 45 hectares, organisés en différents jardins parfaitement entretenus.
  • L'après-midi, suite de la visite des jardins, trop vastes pour être arpentés et appréciés en une heure, et visite guidée du château où se déploient de belles collections de mobiliers et d’œuvres d’art.

LES JARDINS :

 

         Le parc s'étend à perte de vue à l'arrière du château la perspective de 4 km de profondeur est savamment mise en valeur par 10 mètres de dénivelé. Imaginée sur la base de dessins retrouvés de Le Nôtre, elle évoque celles de châteaux prestigieux comme Versailles ou Vaux-le-Vicomte.

       Nous longeons d'abord des parterres classiques ornés de spectaculaires dentelles de buis.

        Au bout de ce premier ensemble encadré de grand bosquets, le beau bassin des dauphins réjouit la vue du promeneur avec ses dauphins dorés et sa sphère armillaire du XVIIe s. 

      Se déploie ensuite un majestueux tapis vert bordé d'ifs sculptés dans une parfaite géométrie.

       Cette étendue végétale est prolongée par la "grande cascade", inspirée de celle Saint-Cloud. L'ensemble de bassins est animé aux grands jours par différents jeux d'eau probablement spectaculaires... Ce n'était pas un grand jour mais l'ensemble est quand même impressionnant avec ses décors en bronze dorés !

       En point d'orgue de cet étagement aquatique, le grand canal, miroir d'eau de 500m de long, nous amène à la colonne de Zéphyr, une colonne antique surmontée d'une boule d'or du XVIIe s.

 

Ci-contre, les photos des jeux d'eau prises un autre jour par notre amie Françoise B. .


 

     De chaque côté de cette extraordinaire perspective élaborée avec art depuis 30 ans, il faut aller à la découverte d'espaces que le propriétaire des lieux a voulu "d'ambiances aussi différentes qu’oniriques". De nombreuses "fabriques", inspirées des petits bâtiments fantaisies du 18ème siècle, sont autant de surprises qui ponctuent la promenade.

 

      Dans les jardins côté gauche, nous trouvons l'allée des béliers qui évoque l’Égypte avec ses alignements de "criosphinx".

      Les immenses carrés de Diane et Apollon impressionnent par leurs haies taillées avec un brio incroyable. Elles bordent les allées qui mènent aux serres. Là alternent des espaces dédiés aux plantes rares (orchidées, fougères géantes...) et des salons confortables, écrins de collections précieuses.

         Le temple de Léda, bâtiment gréco-romain, se mire dans un petit canal créé par Le Nôtre. Son pourtour est joliment décoré de colonnes antiques et de guirlandes de lierre.

      D'autres découvertes étonnantes nous surprennent au détour d'une allée, telles le théâtre antique, recomposé de divers vestiges, ou les Tuileries, formées de colonnes et de pilastres provenant du château des Tuileries incendié en 1871.

         Le belvédère vient du château de Marly construit en 1694. Le petit bassin est tapissé d'une collection de porcelaines.


 

      La partie gauche du parc recèle un jardin anglais où nous avons visité avec curiosité la somptueuse grotte de Cybèle.

      Tout récemment aménagée, elle se compose d'un grand dôme percé d'un oculus central entouré de feuilles d'or. Le chœur est entouré d'un portique circulaire surmonté de masques d'or et la galerie abrite un ensemble de moulages d'après des statues antiques.

         On y trouve aussi un palais moghol, visitable uniquement aux Journées du Patrimoine.


 

    Le repas typiquement normand, excellent et convivial, a été pris au Comptoir de l'arborétum, à Harcourt.


LE CHÂTEAU :

 

 

        Au rez-de-chaussée du château nous trouvons un hall lumineux et de belles proportions.

      Sur la droite, un couloir, où sont exposés une grande quantité d'animaux exotiques naturalisés, mène à la chapelle privée et à la bibliothèque disposée sur deux niveaux.

 


 

 

       Au premier étage, les pièces principales ont retrouvé leurs grands volumes d'origine, elles sont meublées et décorées avec des collections d'art et d'ameublement d'époque. J. Garcia a organisé ses collections de façon à évoquer dans chacune une époque différente.

 


 

 

     Au sous-sol, la cave et les cuisines valent de se risquer dans l'étroit escalier...


 

Textes et photos JH. D'autres photos de nos amis devraient s'ajouter sous peu

Façade du château. Photo FB
Façade du château. Photo FB