Douai, découverte

 

         Nous n'avons pas attendu le "rattachement" des départements du Nord et du Pas-de-Calais à la Picardie pour partir à la découverte des villes du nord des Hauts-de-France : Bailleul et Calais en 2013, Roubaix et Boulogne en 2014, Arras en 2015, Guise en 2016, Le Touquet au printemps 2017.

 

       A l'occasion de notre journée culturelle d'automne, nous avons proposé à nouveau une ville du Nord, assez peu connue,

Douai,

 

        Notre visite en matinée au Centre minier de Lewarde était l'occasion d'aller visiter Douai, ville située à 8 km. Ne disposant que de 2 heures nous avons limité cette première découverte de la ville à deux monuments qui en révèlent l'histoire :

  • le beffroi gothique flamand (XIVe - XVe siècles, classé patrimoine mondial) -visite complète-,
  •  la Chartreuse -l'extérieur uniquement-.

        Nous espérons  visiter à une autre occasion l'intérieur qui abrite un superbe musée, actuellement en rénovation.

       Ci-dessus, vue de la place centrale, la remarquable flèche du beffroi date du XVe siècle.

      Véritable dentelle d'ardoise et de plomb, elle est percée de fenêtres en lucarnes surmontées de 54 soleils dorés.



Visite du beffroi

 

Beffroi et Carillon

 

       Le beffroi de Douai est le monument symbolique de la ville de Douai. Il est inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco depuis 2005, comme notre beffroi d'Abbeville. 

 

          Le beffroi est une tour de guet, il abrite les cloches civiles qui rythment la vie des habitants et les préviennent en cas d’attaque ou d’incendie.

         Mais surtout, il matérialise les libertés communales acquises à Douai dès la fin du XIe siècle et confirmées par une première charte en 1228.  La ville passe plusieurs fois des comtes de Flandres aux rois de France au XIVe siècle et la charte doit être à nouveau confirmée en 1369 par le Comte de Flandre, c'est alors que les bourgeois de Douai décide la construction du beffroi actuel en grès.

 

         Érigé de 1380 à 1414 jusqu'aux tourelles en style gothique primitif, il fut surmonté d'une flèche en gothique flamboyant en 1471-1475, après l'incendie de la toiture primitive, et restauré au XIXe. Il domine l'hôtel de ville et toute la région environnante de ses 57 m.

 

             En 1516 une girouette dorée, haute de 2m et représentant le lion des Flandres,  est installée au sommet de cette flèche remarquablement ornée de lucarnes et de 54 soleils dorés.

 

             Ce haut et bel édifice marque la grande prospérité de Douai au Moyen Age. A ses pieds se tient l’Hôtel de Ville qui ne comportait qu’une aile au XVe siècle. Pour agrandir le bâtiment, une deuxième aile en grès, brique et pierre fut ajoutée au XIXe siècle, en symétrie par rapport à la chapelle. L'Hôtel de Ville forme depuis lors un ensemble architectural relativement homogène en style gothique. Jusqu'à la Révolution, les niches abritaient les statues des comtes de Flandre.

 

Lire l'article du site patrimoine-histoire.fr.

 

Douai, Hôtel de Ville, 14 oct 2017 / photo JH
Douai, Hôtel de Ville, 14 oct 2017 / photo JH
Douai, beffroi, hôtel de ville, girouette /photo Y. François
Douai, beffroi, hôtel de ville, girouette /photo Y. François

          Nous visitons le  beffroi jusqu'aux tourelles. La visite compte 196 marches, ce n'est pas si facile qu'annoncé par l'office de tourisme et quelques amis ont dû renoncer à l'ascension.

 

         Ceux qui ont relevé le défi bénéficient heureusement de pauses à chaque étage où diverses expositions relatent l'histoire de la ville et du beffroi.

  • Une exposition présente tous les beffrois de France et de Belgique inscrits au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.
  • Au premier étage, la salle des gardes avec sa cheminée monumentale (1390). Des maquettes et panneaux expliquent la construction du beffroi et de l'hôtel de ville autour de lui.
  • Au second niveau, la salle des sonneurs abrite l’horloge mécanique et automatique du carillon utilisée jusqu’en 1859. La tradition des géants de Douai y est illustrée, M. Gayant le chevalier, son épouse Marie Cagenon et leurs 3 enfants : Jacquot, Fillon et Binbin. Gayant est le plus grand et l'un des plus anciens des géants du nord : 8,50m et 370kg !
  • La chambre des cloches, au troisième étage, abrite le carillon de 62 cloches, l'un des plus grands carillons d'Europe, et la cabine du maître-carillonneur. Notre guide a bien sûr joué l'air du Petit Quinquin pour le plaisir des Amis. Il paraît que les Douaisiens ne se formalisent pas d'entendre la ritournelle à tout moment de la journée !

         L'escalier en colimaçon continue à grimper jusqu'au chemin de ronde du haut duquel nous avons quelques aperçus sur la cité flamande et, jusqu'à l'horizon, un large paysage très plat où pointent ici et là quelques terrils.     

 


Un peu de détails pour les amateurs de carillons...

     Le carillon de Douai est le plus important de France. C'est lui que l'on entend dans le film "Bienvenue chez les Ch'tis".

   Son histoire débute en 1391 avec la construction du beffroi ; Jehan Lourdel dit « des Bacquez » est chargé par les échevins de « bateler les appiaulx » afin de rythmer la vie de la cité, sonner l’alerte...Il est le premier sonneur d’une lignée de 35 carillonneurs ininterrompue à ce jour.

       Le carillon actuel date de 1954, mais ses deux bourdons « Joyeuse » et « la Disnée » remontent à 1924.

       Tous les quarts d’heure une ritournelle différente égaye les rues du centre-ville : à l’heure, l’air des puritains d’Écosse ; aux quarts, le thème de l’air de Gayant et à la demie, la barcarolle de Marie.

      Quant aux concerts, c’est le samedi matin et les jours de fête qu’on peut les écouter.

Allez entendre quelques ritournelles sur le site de Douai...



Le Musée de la Chartreuse

 

       Malheureusement, actuellement en grande partie fermé pour rénovation, ce beau musée a pour cadre le couvent des Chartreux, un monument historique classé qui vaut à lui seul le détour. 

        Nous ne découvrirons donc ce beau monument que de l'extérieur avec ses jardins monastiques inaugurés en 2015.

     "Heureusement il faisait beau... !"

 

 En savoir plus sur le musée...

        

Les bâtiments :

       En 1654, Marie Loys, fille d'un poète douaisien, lègue sa fortune aux Chartreux à condition que ceux-ci fondent un monastère à Douai dans un délai de cinq ans après sa mort.

        Les Chartreux obtiennent du roi d'Espagne Philippe IV et du Conseil de la ville, l'autorisation de s'implanter à Douai. (Douai n'est intégré au royaume de France qu'en 1668). En 1662, ils achètent un bâtiment du XVIe siècle et les terrains adjacents pour y installer, d'une part une hôtellerie pour l'accueil des pèlerins et les bâtiments des convers , d'autre part, un grand cloître et les cellules des moines.

      Au début du XVIIe, ils agrandissent leur monastère dans le prolongement de la première aile avec une aile du même style Renaissance flamande.

        Enfin, l'église est érigée au XVIIIe siècle.


 Les jardins :

 

          Autour de ces beaux bâtiments, les Amis découvrent avec plaisir les jardins réalisés et entretenus grâce à un partenariat avec le lycée agricole et horticole du Nord de Douai-Wagnonville.

          La visite est égayée par les nombreuses anecdotes dispensées par le guide sur les plantes et l'origine de leurs noms, et de quelques recettes de sorcières, le long des allées de l’herbularius (ou jardin des simples), du cloître de verdure, du jardinet du Chartreux et du jardin du Prieur.

      Cette petite introduction ludique à la botanique est un moyen original et agréable de retrouver le lien intime que les moines Chartreux et leurs contemporains entretenaient avec la nature.



D'autres visites à faire à Douai présentées ci-dessous. Ce sera pour une autre journée ...

Quelques exemples de vidéos de l'office de tourisme pour en savoir plus sur Douai :

En savoir plus sur le site...